Tout ministère qui n’est pas bâti sur la sanctification ne va pas durer.
La Bible nous parle de sainteté et de sanctification. La première est un état stable et permanent d’une séparation absolue avec le péché, le mal et toute forme impureté. Elle a un caractère éternel. C’est la nature même de Dieu. Dieu est donc saint dans le sens de la sainteté. Ceux qui sont nés en Jésus-Christ participent également à cette nature là, puisqu’à la conversion, Dieu Lui-même vient habiter en eux. Et c’est précisément à partir de ce moment précis, le moment où la vie de Dieu se retrouve en un simple homme du fait de sa conversion à Jésus-Christ, qu’on peut commencer à parler de sanctification.
La sainteté est un état stable et permanent, nous l’avons dit, la sanctification, elle, est un processus dans lequel l’homme régénéré en Jésus-Christ coopère de manière consciente et volontaire à se séparer progressivement de la nature humaine déchue et dominée par le péché, pour revêtir petit à petit le caractère de Christ. Car, il faut le dire avec force, vous ne pouvez pas parler de Dieu en esprit et en vérité si ces deux concepts, sainteté et sanctification, ne sont pris en compte. Je suis entièrement d’accord que la vie chrétienne ne se résume pas à ces aspects là. Mais les ignorer vous disqualifie automatiquement de tout ce qui touche aux promesses de Dieu en Jésus-Christ.
Comprenez moi bien : on peut ne pas être puissant en miracles et prodiges, on peut ne pas être prospère sur la plan social, on peut même être très pauvre en révélations. Mais tous, on doit prendre la sanctification très au sérieux. Sur une échelle de priorités, aucune de ces choses, qui sont pourtant très importantes pour la vie chrétienne et le ministère, ne vaut nos deux notions. On peut refuser de faire d’avoir des miracles dans son église ou son ministère, on peut être contre les prophéties, mais ce qui touche à la sainteté de Dieu et aux messages sur la sanctification n’est pas optionnel. Rien n’amène les hommes à connaître et à grandir dans la vie et la crainte de Dieu en Jésus-Christ qu’une conscience qui travaille à se libérer, par la force du Saint-Esprit, de l’esclavage du péché et de la mondanité.
Il m’est déjà arrivé d’entendre des gens dire que qu’ils n’ont pas reçu l’appel à prêcher contre le péché et la séparation du monde. Mais, attendez ! Qui vous a donc appelé et commissionné ? Est-ce toujours le Dieu vivant et saint ? Existe t-il un seul appel ou mandat venant du Ciel qui n’en est pas concerné ? Parce que vous ne pouvez ne pas y abonder même si ce n’est pas pas votre mission principal. Que je vous dise, Bien-aimés, tout ministère qui n’intègre pas de manière honnête et totate le message et la vie de sanctification, de façon régulière ne survivra pas au-delà de la génération de ceux qui l’ont fondé. Étudions l’histoire, depuis les époques de la Bible, y a-t-il une seule vision dépouillée du message de la sainteté et de la sanctification qui a survécu à ses auteurs et traversé les générations ?
Au contraire, ceux dont on se souvient et dont l’œuvre continue ou, au moins, a influencé plusieurs générations de disciples, étaient tous attachés à la sainteté de Dieu et à la sanctification. Alors, si vous voulez faire œuvre qui dure, vous savez quoi faire maintenant.
Amen !
L’Apt. Émile Mbarga